Se libérer de l’autosabotage (2) : le personnage de l’anxieux 😨

pieds sur une branche peur

Poursuivons notre série sur l’autosabotage avec un premier personnage intérieur, celui de l’anxieux ! Nous explorerons ses comportements et motivations, puis nous découvrirons les perspectives d’évolution et enfin les conseils pour s’aider soi-même et aider ses proches lorsqu’iels sont sous l’emprise de ce personnage. Bonne écoute/lecture ! 😊

A quels comportements nous conduit le personnage de l’anxieux ?

Lorsqu’on est sous l’emprise du personnage de l’anxieux, certains comportements d’auto-sabotage tendent à se manifester :

  • On devient extrêmement prudent, voire trop prudent, en surévaluant les dangers et en étant constamment sur ses gardes : c’est l’hypervigilance.
  • On peut devenir soupçonneux.se envers les autres, voire les tester pour se rassurer.
  • Le personnage de l’anxieux nous pousse également à douter de nous-mêmes, à avoir besoin d’aide extérieure pour valider nos décisions et à chercher la sécurité sans prendre de recul dans des systèmes de croyances, à nous trouver des mentors que l’on suivra aveuglément, à considérer que l’autre sait mieux que nous ce qui est bon pour nous …
  • Notre rapport à l’autorité devient ambivalent, cherchant à s’y conformer pour se protéger mais se retournant violemment contre elle au moindre doute.
  • On peut également devenir agressif.ve pour se protéger, blâmer les autres, être rigide en évitant de transgresser les règles, même si elles nous semblent profondément injustes.
  • Enfin, on peut osciller entre mutisme et discours anxieux incontrôlable.

Quels sont les impacts de ce personnage sur nos vies ?

Les comportements de l’anxieux génèrent une anxiété constante, souvent diffuse, c’est-à-dire qu’elle n’a pas d’objet précis comme cela est souvent le cas pour les peurs. Cette anxiété entrave notre capacité à réfléchir clairement et nous épuise, ainsi que notre entourage.

Le personnage de l’anxieux peut nous conduire à une paralysie, à une incapacité à prendre des décisions ou à nous mettre en action, ou au contraire à une témérité impulsive qui nous pousse à nous jeter dans l’action sans réfléchir pour fuir la peur que l’on ressent trop fortement.

Il affecte notre crédibilité, car à force d’exagérer les risques – de « crier au loup », nous perdons la confiance des autres.

Comment se crée le personnage de l’anxieux et comment est-il nourri ?

Le personnage de l’anxieux naît généralement en réponse à une blessure ou un traumatisme qui engendre une insécurité. Cela peut être par exemple lié à une figure d’autorité écrasante ou instable durant notre enfance, qui nous conduit à un besoin de sécurité et de protection.

La croyance fondamentale de ce personnage, c’est est que le monde est dangereux, instable et menaçant, et qu’il faut se protéger et trouver du soutien. Dès lors, ce personnage nous oriente vers des comportements qui semblent nous préserver du danger. Toutes les croyances sur l’instabilité du monde et la nécessité d’éviter le moindre risque fonctionnent comme des prophéties auto-réalisatrices qui se renforcent de plus en plus et donnent du poids au personnage.

Lorsque le personnage de l’anxieux se sent attaqué, nous pouvons avoir tendance à nous justifier en en affirmant que le danger est réel et personne d’autre que nous ne s’en soucie, ce qui renforce également le personnage.

Évolution possible

Les personnage a aussi des forces cachées que l’on peut lui emprunter lorsque l’on prend davantage de recul. On peut citer par exemple la loyauté, le sens du collectif, la persévérance ou des capacités d’organisation.

Lorsque les blessures à l’origine du personnage sont guéries, la peur laisse place à la confiance et au courage, les décisions sont prises facilement et l’agitation mentale se transforme en énergie calme. En bref, nous retrouvons notre essence.

Que faire pour diminuer l’emprise du personnage ?

Pour se libérer de l’emprise du personnage de l’anxieux, il est essentiel de prendre conscience de sa présence et des impacts qu’il a sur notre vie, mais aussi de son rôle initialement protecteur pour lequel nous pouvons le remercier, même s’il ne nous est plus utile.

Mettre en lumière les mensonges de ce personnage, notamment celui selon lequel la sécurité se trouve à l’extérieur de nous et celui selon lequel l’hypervigilance nous protège réellement, est également crucial.

Ce qui va nous permettre de lui faire perdre son emprise sur nous, c’est bien évidemment de développer notre sentiment de sécurité intérieure : pour cela, nous pouvons par exemple :

  • apprendre à faire confiance à notre intuition,
  • pratiquer des actes de foi délibérés,
  • communiquer avec lui comme on parlerait à un enfant pour le rassurer.

Si ces conseils ne suffisent pas et/ou si nous en ressentons l’envie, faire appel à un.e thérapeute (par exemple : moi😍) pour nous aider à effectuer ce processus de libération peut être d’un grand secours.

Conseils pour l’entourage

Pour aider un proche sous l’emprise du personnage de l’anxieux, la première chose à faire est de vérifier en premier lieu que nous ne sommes pas nous aussi sous l’emprise d’un personnage. Si nous constatons que c’est le cas, il est primordial de nous recentrer avant de vouloir aider l’autre. Cette simple précaution contribue à désamorcer le personnage chez l’autre.

Une fois cette précaution prise, nous pouvons aider notre proche de différentes marnières, par exemple :

  • par des paroles rassurantes,
  • en l’aidant à prendre conscience de ce qui va bien
  • et/ou en l’aidant à revenir à l’instant présent.

En amont, nous pouvons profiter d’un temps calme pour instaurer un dialogue avec notre proche et l’interroger sur ses besoins pour pouvoir l’aider au mieux.

Enfin, nous pouvons aider notre proche en étant digne de confiance, en faisant preuve de loyauté et en honorant nos engagements.

Prenez soin de vous et de vos proches !

Avec Amour ❤

Sam

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