Se libérer de l’autosabotage (4) : le personnage de l’évitant 😶

évitement auto-sabotage

Poursuivons notre série sur l’autosabotage avec le personnage intérieur de l’évitant ! Nous explorerons ses comportements et motivations, puis nous découvrirons les perspectives d’évolution et enfin les conseils pour s’aider soi-même et aider ses proches lorsqu’iels sont sous l’emprise de ce personnage. Bonne écoute/lecture ! 

A quels comportements nous pousse l’évitant ?

Le personnage intérieur de l’évitant se manifeste à travers plusieurs comportements reconnaissables. Lorsque nous sommes sous son emprise, il nous pousse à procrastiner, à oublier nos priorités, à négliger nos besoins et à nous perdre dans des routines confortables.

Il impacte aussi nos relations : l’évitant nous pousse à éviter de nous affirmer, à refouler notre colère, à adopter des comportements passifs-agressifs et à dire oui en pensant non. Ces comportements ont un impact majeur sur nos vies.

Quels sont les impacts de ce personnage sur nos vies ?

Vivre sous l’emprise du battant peut générer une anxiété constante puisque nous ne pouvons totalement ignorer ce que nous évitons. Elle peut être associée à un sentiment de culpabilité.

Cet état émotionnel s’accompagne fréquemment d’une fatigue générale, car le refoulement de la colère et de la frustration demande de l’énergie.

L’évitant nous pousse aussi à la passivité et à l’inaction. Nous avons du mal à apprendre de nos expériences et à progresser.

Sous son emprise, nous pouvons également fuir nos ressentis dans des excès (nourriture, télévision etc), dans la fusion avec une autre personne ou dans des tâches secondaires, afin de nous anesthésier.

Enfin, son impact sur nos relations est majeur : ressentiment croissant à force de ne pas nous exprimer, évitement des conversations franches qui conduit à la méfiance chez les autres.

Comment naît et perdure le personnage de l’évitant ?

Si le personnage de l’évitant peut également se développer quand l’enfance est un long fleuve tranquille, sans opportunité d’apprendre à vivre des émotions désagréables, il naît plus généralement d’un sentiment de négligence, notamment dans un environnement familial conflictuel. En conséquence, l’enfant conclut qu’il vaut mieux garder ses opinions pour soi et éviter les conflits. Il cultive alors un mécanisme de défense caractéristique de l’évitant : l’inertie.

Nous renforçons alors au fil des années l’emprise de l’évitant en assoyant des croyances sur le fait que les choses finiront par se régler d’elles-mêmes avec le temps et sur la nécessité de préserver l’harmonie à tout prix. Ces croyances ne font que renforcer notre attachement à une paix factice, bâtie sur l’oubli de soi.

Perspectives d’évolution

Les personnage a aussi des forces cachées que l’on peut lui emprunter lorsque l’on prend davantage de recul. On peut citer par exemple la diplomatie, l’empathie, la collaboration, l’inclusion et la patience.

Lorsque les blessures à l’origine du personnage sont guéries, l’oubli de soi laisse place à la présence et à la connexion à soi et à l’autre, le déni et le refoulement de la colère laissent place à l’affirmation de soi et au respect de ses limites et besoins, la procrastination laisse place à l’action juste, à la performance et à l’engagement. En bref, nous retrouvons notre essence.

Que faire pour diminuer l’emprise du personnage ?

Pour se libérer de l’emprise du personnage de l’évitant, il est essentiel de prendre conscience de sa présence et des impacts qu’il a sur notre vie, mais aussi de son rôle initialement protecteur pour lequel nous pouvons le remercier, même s’il ne nous est plus utile.

Mettre en lumière les mensonges de ce personnage, notamment celui selon lequel le conflit est toujours négatif ou celui selon lequel nos besoins ne comptent pas, est également crucial.

Ce qui va nous permettre de lui faire perdre son emprise sur nous, c’est bien évidemment de développer l’écoute de soi et d’apprendre à croire en sa capacité à passer à l’action  : pour cela, nous pouvons par exemple :

  • écouter notre colère pour identifier nos besoins,
  • partir à la découverte de nos talents,
  • apprendre à dire non,
  • apprendre à accueillir nos émotions désagréables,
  • croire en nous et en notre capacité à entreprendre,
  • nous créer un cadre soutenant pour nous mettre en action et persévérer.

Si ces conseils ne suffisent pas et/ou si nous en ressentons l’envie, faire appel à un.e thérapeute  (par exemple : moi 😍) pour nous aider à effectuer ce processus de libération peut être d’un grand secours.

Conseils pour l’entourage

Pour aider un proche sous l’emprise du personnage de l’évitant, la première chose à faire est de vérifier en premier lieu que nous ne sommes pas nous aussi sous l’emprise d’un personnage. Si nous constatons que c’est le cas, il est primordial de nous recentrer avant de vouloir aider l’autre. Cette simple précaution contribue à désamorcer le personnage chez l’autre.

Une fois cette précaution prise, nous pouvons aider notre proche de différentes manières, par exemple :

  • en lui donnant un espace d’expression de ses besoins et opinions sans le.a bousculer,
  • en l’aidant à définir ses objectifs et à prioriser,
  • en l’encourageant à sortir de ses routines et à prendre de risques (des petits !),
  • en n’abusant pas de sa flexibilité.

En amont, nous pouvons profiter d’un temps calme pour instaurer un dialogue avec notre proche et l’interroger sur ses besoins pour pouvoir l’aider au mieux.

Prenez soin de vous et de vos proches !

Avec Amour ❤

Sam

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